Définition de bullying

Le terme bullying est emprunté de l'anglais, signifiant harcèlement scolaire. Le bullying ou le harcèlement dans le domaine scolaire a été mis en évidence par le norvégien Dan Olweus, professeur de psychologie à l'université de Bergen en Norvège. Dans le monde anglo-saxon, le harcèlement scolaire est désigné par "school-bulling". Le school-bulling est un harcèlement scolaire entre pairs.

D'après Dan Olweus (1999), il y a harcèlement scolaire lorsqu'un élève est exposé à des actions négatives de la part d'un ou plusieurs élèves, de manière répétée et à long terme.

Formes caractéristiques du harcèlement scolaire

Les railleries, les taquineries, les sobriquets, les grimaces, les gestes obscènes, l’ostracisme, les menaces et les coups se présentent comme les formes les plus connues du harcèlement scolaire.

Les différentes manifestations du harcèlement scolaire peuvent être regroupées en trois caractéristiques communes :

• la répétition, la disproportion des forces, l'intention de nuire ;
• une relation triangulaire ;
• un microcosme des pairs (Bellon & Gardette, 2010).

La répétition, la disproportion des forces et l'intention de nuire

L'une des caractéristiques du harcèlement scolaire est sa répétitive et sa durée relativement longue. Toutefois, il est difficile de déterminer la durée nécessaire pour considérer qu'un élève est victime de harcèlement. Il n'y a pas de consensus sur la durée à partir de laquelle on peut considérer qu'il y a harcèlement scolaire.

La deuxième caractéristique du harcèlement scolaire est le déséquilibre des forces entre la victime et le groupe oppresseur. Olweus (1999) constate que : « L'élève visé par les actions négatives a du mal à se défendre et se trouve en quelque sorte démuni face à l'élève (ou aux élèves) qui le harcèle ». Ce qui écarte de la liste des harcèlements, la plupart des bagarres enfantines et toute autre forme de violence opposant des personnes ou des groupes de personnes ayant des forces relativement égales.

La troisième caractéristique du harcèlement scolaire réside dans l’intention délibérée des agresseurs de nuire à leur collège. L'intention de nuire est toujours présente, même si, les agresseurs présentent l'acte comme un simple jeu inoffensif. Cependant, même s'ils le présentent comme un jeu, la répétition de l'acte pendant une longue période fait prendre conscience aux agresseurs qu'ils font souffrir leur collègue.

Une relation triangulaire

Le phénomène de harcèlement se présente toujours sous la forme d'une relation triangulaire entre un harceleur ou un groupe de harceleurs, une victime et un groupe de pairs. Cette relation tripartite différencie le harcèlement scolaire des autres types de harcèlement comme par exemple, le harcèlement dans le cadre professionnel ou familial.

Le harcèlement scolaire est presque toujours un phénomène de groupe. Les cas de harcèlement scolaire dans une relation duale est de plus en plus rare, ce qui place le facteur groupe comme étant l'une des conditions nécessaires pour l'existence du harcèlement scolaire.

Un microcosme des pairs

Généralement, les jeunes gens se créent un petit univers dans lequel une série de relations s'établissent à l'insu des adultes. Ce petit univers que Ruíz (1999) nomme "microcosme", échappe complètement aux regards des adultes.

D'après le même auteur, les adolescents créent et maintiennent un réseau d'amitié dans lequel se passe le harcèlement scolaire.

« Les adolescents consacrent une partie importante de leurs efforts à créer et à maintenir des réseaux d’amitiés ou, à tout le moins, à faire partie intégrante d’un groupe, même si pour cela ils doivent renoncer à leurs propres intérêts ou aux valeurs auxquelles ils étaient attachés » Ruíz (1999).

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Références bibliographiques

• Bellon J.P. & Gardette, B., (2010), Harcèlement et brimades entre élèves - La face cachée de la violence scolaire, éd. Fabert.
• Olweus, D., (1993), Bullying in Schools : what we know and what we can do. London, Blackwell. Traduction française : (1999)Violence entre élèves, harcèlement et brutalité, les faits, les solutions, traduction de Marie-Hélène Hammen, préface de Jaques Pain, Paris, ESF Éditeur.
• Ruíz R., (1999), La violence entre pairs, un problème grave pour la formation morale des élèves, Rapport de la table ronde du CSEE, Luxembourg, Comité syndical européen de l’éducation.